10 juin 2010

La violence éducative


"Pourquoi appelle-t-on cruauté le fait de frapper un animal, agression le fait de frapper un adulte et éducation le fait de frapper un enfant ?"

Nous ne donnons ni tapes, ni claques, ni fessées à nos enfants. C'est vraiment une ligne de conduite pour nous, cependant nous sommes conscients que tout le monde peut déraper un jour ou l'autre.

Ce qui m'aide, pour ma part, c'est tout d'abord la conviction que les châtiments corporels sont néfastes pour l'enfant, sur les plans physiologique, neurologique, psychologique (ce qui est parfaitement démontré aujourd'hui) et de surcroît totalement inefficaces.
Ensuite, le fait de ne pas avoir été frappée dans mon enfance me permet d'échapper au conditionnement de la "tape-réflexe", celle qui part "toute seule". Je le tiens pour une très grande chance.
Enfin, j'ai appris à reconnaître quand mes limites sont atteintes, même si c'est encore difficile parfois. Lorsque cela arrive, je m'isole un moment, ou je passe le relais au papa des enfants s'il est présent.

L'une des choses que nous souhaitons que nos enfants intègrent le plus tôt possible, et sans ambiguïté aucune, c'est le respect dû à leur corps. Que nul n'a le droit de leur faire mal, ni même de les toucher s'ils n'en ont pas envie.
La réciproque est vraie. Nous leur apprenons à ne pas taper, à ne pas faire mal. Et aussi à respecter le corps de l'autre : un bisou, un câlin, cela se partage mais ne s'impose jamais.
Comment leur faire accepter, leur faire ressentir cela en les tapant nous-mêmes ? Ou en les obligeant à donner ou à recevoir une marque d'affection ? ("Allez, fais un bisou à ta mamie !")

Sur ce thème de la violence éducative, les travaux d'Alice Miller sont une référence.
Olivier Maurel, quant à lui, traite de la violence éducative ordinaire. Il me semble que tout parent ou éducateur devrait avoir lu (au moins l'un de) ses livres, dont La Fessée, questions sur la violence éducative et, plus récemment, Oui, la nature humaine est bonne ! Comment la violence éducative ordinaire la pervertit depuis des millénaires, sans doute le travail de recherche le plus complet à ce jour.

Un site ressource : Ni fessées ni tapes

La plaquette de La Maison de L'Enfant pour la journée de la non violence éducative (Catherine Dumonteil-Kremer) : Sans fessée comment faire ?

Un forum de discussion, d'entraide et de soutien : Education non-violente

J'espère vous parler très bientôt de solutions alternatives et créatives !

2 commentaires:

  1. Adepte du refus de la fessée également, je ne peux que vous souhaiter bonne route avec ce choix.:) Et oui, c'est possible : Mi et Lou ont 12 et 9 ans1/2, sont agréables et polies sans fessée. ;)

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour ton petit message encourageant et ton passage sur mon blog ! Je suis le tien avec beaucoup d'intérêt, même si tes filles sont déjà des "grandes" pour moi. ;-)
    A très bientôt j'espère !
    PS: Nous sommes aussi dans l'Ouest :-)

    RépondreSupprimer